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SOCIETE
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Il est 22 h 45 à Paris. Je sors d’un dîner avec 4 collègues de boulot à la veille de partir en congés. Comme d’habitude dans ce genre de situation nous avons passé en revue les affaires de boulot puis on en est venu à l’actualité avant de parler vacances. Un point m’a particulièrement étonné sur lequel je voudrais vous écrire quelques lignes : les J.O. de Paris. Quelqu’un a lancé le sujet qui, à l’unanimité, a soulevé l’hostilité.
J’ai suivi comme tout un chacun le feuilleton de la candidature et le moment grotesque où la première édile parisienne, qui était fondamentalement contre, s’est rangée aux désirs du Chef de l’Etat. Ici à Paris dans les bureaux tout le monde s’en fout. Personne n’en parle, même les plus sportifs d’entre nous. C’est considéré comme un épisode politique de plus dans le microcosme régional. C’est pourquoi j’ai été surpris d’entendre la véhémence des propos de mes collègues qui sont « absolument contre le projet ». L’argument choc : comment peut-
Ils ont l’air au courant des détails de l’opération, ce qui tranche avec leur attitude m’enfoutiste au boulot. Si j’ai bien compris l’Etat investit un paquet de milliards dont on ne connaît jamais la fin. Et cela arrange l’administration parisienne parce qu’elle n’a pas d’argent pour créer des infrastructures manquantes depuis longtemps. Ca arrange aussi le secteur du bâtiment qui tire la langue à cause de la crise. Sauf que, je ne l’ai pas dit tout à l’heure au dîner, il faudra bien lancer des appels d’offre internationaux pour respecter la loi. Il parait également que l’exploitation des Jeux est auto-
En tout cas tout ça ne m’intéresse pas parce que je pense que d’ici là il se sera passé beaucoup de choses dans notre pays. Je vois cependant d’un autre œil le projet qui me semblait, selon la presse, avoir obtenu l’enthousiasme béat des foules.
Patrick. Cadre industriel. Paris.
Ayant pris l’atmosphère du réseau je souhaite m’exprimer sur quelque chose qui me tient à cœur : la ruine des Services Publics. Ancienne fonctionnaire, responsable d’économat, mon métier était de gérer, négociation comprise. Cela concernait les consommables bien sûr mais aussi le matériel, le mobilier et l’entretien des locaux. Quand je vois aujourd’hui l’état physique de certaines administrations et que j’entends décrier des investissements ratés je m’insurge contre cette situation qui annonce des lendemains très mouvementés.
On peut penser ce qu’on veut des fonctionnaires et maugréer contre la fonction publique mais personne ne peut accepter l’état de décrépitude dans lequel se situent de nombreux locaux y compris ceux qui reçoivent du public. Je comprends que beaucoup de collègues soient fatigués de travailler dans des conditions si minables et que cela agisse sur leur sociabilité et sur leur rendement. En tête de liste vous trouverez le secteur hospitalier et de la santé en général où la situation est purement scandaleuse dans les établissements de plus de 25 ans. Ensuite viennent les prisons qui n’ont rien à envier à Cayenne de la grande époque. Les locaux de police ne sont pas en reste et les récents problèmes de maladie engendrés par la vétusté architecturale. Et puis n’oublions pas les écoles et universités qui, quand elles sont anciennes et c’est souvent le cas, n’offrent plus la sécurité sanitaire minimum.
Comment en est-
Que dire également des investissements ratés comme l’achat de trains ne correspondant à l’écartement des rails en place. Ou les manquements aux obligations minimum comme les vols à Miramas faute de moyens.
Je pense que je finirai ma vie dans un pays en ruines.
Fernande. Retraitée. Marseille.
DECREPITUDE PUBLIQUE
ARRETEZ LA PIEUVRE
Je suis contente qu’un réseau puisse se créer autour du refus de la « Pensée Unique ». Cela fait 20 ans que j’y pense. 20 ans que je vois la pieuvre prendre de l’ampleur et dévorer tout ce qui faisait notre France, sa diversité régionale et son humeur mondialement reconnue. Ce qui me fait le plus mal c’est la neutralisation de l’enseignement parce que l’école a été toute ma vie. Je loue les jeunes gens qui partent à l’étranger tenter leur chance parce qu’un jour l’un ou l’autre reviendra diriger notre pays. Il aura acquis l’intelligence internationale et ne pourra accepter la simili-
On entend souvent parler de crise morale quand on cherche à diagnostiquer notre malaise. C’est faux : la crise morale est la conséquence d’une crise politique. Notre système est pourri jusqu’à la moelle. Pas à l’instar des dictatures russe, chinoise ou autre. Non la pourriture concerne l’oligarchie qui s’est mise en place en à peu près 40 ans. Tous copains cochons issus des mêmes moules.*
Jusqu’à peu vous pouviez vous replier dans votre région et essayer d’oublier la nation pour survivre moralement. Maintenant ce n’est plus possible. Les techniques de communication ont raccourci l’espace et nivelé le territoire. La pieuvre est en vous en permanence et continue son embrigadement.
N’ayant rien à craindre pour mon job et ma subsistance je m’emploie à éveiller les gens, à leur démontrer la nuisance et à les inciter à propager la prise de conscience. Depuis peu je constate que l’accueil est plus attentif parce que l’éveil est latent. Cela est particulièrement vrai chez les anciens mais aussi chez les plus de 50 ans. En fait ceux qui ont proportionnellement plus de moyens financiers. Les jeunes de moins de 25 ans sont dans le déni et ne pensent qu’à une chose : « s’éclater la tronche ». pour ne pas faire face sans doute. Entre les 2 âges la mentalité est différente car c’est chez eux que la pieuvre a fait le plus de mal. Ils veulent tous être fonctionnaires. Avec eux je suis traitée comme une sorcière.
Merci à ResoSoce pour la scène.
Mélanie. Retraitée. Bordeaux.
AIDONS LES NON-
Je réagis avec autre chose qu’un commentaire à 2 textes que j’ai lus pour émettre mon avis sur le tabac. Devenu, qu’on le veuille ou non, la maladie principale du 21° siècle, le tabac continue à proliférer tuant chaque année des millions d’individus et en rendant des centaines de millions indépendants. Parce que les Etats en profitent, prenant au passage leurs taxes, et parce que les consommateurs ont pris l’habitude de cet état de fait, le tabac poursuit sa route de la mort inlassablement. Comme il est impossible de changer les choses, je propose quelques mesures pour adoucir la situation.
Vous avez vu combien les vendeurs de mort, les buralistes, sont bien organisés et savent monter au créneau quand ils se sentent pris à partie. Etant donné que le gouvernement, quel qu’il soit, ne bouge pas ils gagnent toujours. Et je comprends leur lobby puisque les choses sont ce qu’elles sont. Ce n’est pas à mon avis de ce côté qu’il faut essayer de changer quoi que ce soit. Difficile également de raisonner un gouvernement d’arrêter de percevoir autant de pognon sur le dos des candidats à la mort. Impossible encore de refreiner l’appétit des professionnels de la santé (hôpitaux, labos, industries) qui se font tellement de fric avec ça.
Je crois qu’il faut plutôt agir du côté des non-
C’est simple à mettre en place et c’est juste.
Nathalie. Aide-