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ResoSoce .fr Le réseau social qui réveille la Société

ResoSoce est un vrai réseau social. Ceux qui s’expriment ici et ceux qui consultent cette expression vivent la même passion pour la liberté de parole. Puisque nous ne sommes pas tous amis nous n’avons pas besoin de nous co-opter et de nous mentir. Puisque notre vie privée n’intéresse que nous-mêmes nous n’avons pas à l’étaler sur les écrans. Nous prenons la parole simplement…

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EMPRUNTER N’EST PAS CREER                                  

CULTURE

    Technicien dans « l’industrie du disque » depuis vingt-cinq ans, j’ai vécu les tendances, les modes, les influences et bien sûr les artistes qui ont émaillé ce quart de siècle. Avec ses joies et ses contrariétés comme dans tous les métiers. J’ai appris « sur le tas » l’évolution de la technique qui fait qu’aujourd’hui n’a plus rien à voir avec hier. Et cette évolution va continuer. Passionné par ma profession je consigne chaque jour depuis vingt ans les événements qui me semblent importants. Cet « enregistrement de données » me permet de dire maintenant - et je peux le prouver - que la création musicale d’aujourd’hui emprunte énormément à celle d’hier.

Je ne parle pas des « reprises » - le fait de réinterpréter une création antérieure - qui sont devenues un business courant. Je parle volontiers de business car j’ai rarement vu une « reprise » dépasser artistiquement l’original. Ce qui prouve qu’une œuvre musicale est également un morceau de l’identité d’un artiste. Je parle de l’ « emprunt » de thème - les quelques notes qui font la mémoire d’un titre - qui tend à se généraliser. C’est là que l’on s’aperçoit que les grands artistes avaient ou ont une capacité supplémentaire à innover. Les autres artistes n’hésitent pas à emprunter et cela est devenu monnaie courante.

La protection juridique des créations n’est pas une science exacte. Aux States elle se règle entre avocats d’affaires au moyen de dollars. En France elle est quasi-inexistante. Et c’est dommage. Le résultat est bien là : le nombre de créations est faramineux - 23 fois plus qu’il y a trente ans - mais le succès est bien moins au rendez-vous qu’avant.

Ces quelques lignes m’amènent à dire que le talent est gradué. Au sommet de la pyramide il y a le talent universel, innovant, total. Je l’attends toujours.


Alain. Technicien. Région parisienne.


LA FRANCE A MAL A SON LIVRE                                   

COMMENTAIRES


Je n’avais pas compris les choses comme cela. Ca se tient.

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Avec ma femme nous avons décidé de zapper les infos pour quelque temps. On n’en peut plus.

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IL faut être dedans pour comprendre cette situation. Bravo.

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     Lecteur depuis mon enfance, parce que fils d’instituteurs, je m’intéresse au livre et à son industrie sous toutes ses formes. Abonné à des revues spécialisées, assidu lors des conférences adéquates, le premier dans la file d’attente lors des séances de dédicaces, téléspectateur des émissions ad-hoc, je vis chaque jour - et parfois la nuit - avec le livre. Tout naturellement je me suis laissé orienté vers le numérique quand l’ebook a fait son apparition. Comme tout vrai lecteur je préfère le papier parce que son contact est sensuel mais j’opte parfois pour l’écran en fonction des circonstances. C’est ce sujet qui m’amène vers vous.

Depuis l’apparition du livre numérique il y a dix ans déjà, j’observe l’évolution inexorable du secteur économique dans cette direction. Le moins que l’on puisse dire est que l’édition et la distribution françaises ont raté le coche. Amené de par mon job à traverser les frontières j’ai pu comparer et ainsi constater ce retard. Que je qualifierais de gâchis. Que de librairies fermées, d’emplois perdus, d’avenir bouché à cause d’un simple excès de supériorité. Car il s’agit bien de cela. Ceux qui avaient la faculté et le pouvoir de prendre très tôt le train du numérique ont simplement lever le nez avec dédain. Et les Ministres successifs de la Culture ont eu la même comportement.

Le résultat est sans appel : le livre va très mal en France. Une fois encore ce sont les consommateurs, pardon les lecteurs, qui font les frais de cette situation.


Thomas. Cadre du secteur public. Lyon.

QUAND L’INFO DEPASSE LE TOLERABLE                

COMMENTAIRES


Je découvre.

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T’as rien compris.

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Ca me plait cet article.

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C’est grossier mais c’est cela la situation. C’est un libraire qui vous le dit.

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On l’a vu avec le Salon du Livre à Paris.

C’est pas le pied.

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Je ne vois pas d’issue à tout ça.

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  dit_____________________________________



COMMENTAIRES


J’en connais qui ne vont pas être contents en lisant cela.

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J’ai le même sentiment. Il n’y a rien de nouveau depuis plus de 20 ans.

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    Restons dans des temps très proches, disons six mois, et rappelons-nous les événements que nous avons vécus. Prenons les plus connus : attentats à Paris, accident d’avion, élections au département, fausse mort de Martin Bouygues. Pour chacun de ces quatre événements nous avons pris sur la figure des tonnes d’informations vomies par tous les média. Impossible de passer à côté. Impossible aussi de louper le fait que la médiatisation en cause a dépassé l’imaginable. Que n’avons-nous vécu d’infos, contre-infos, erreurs, contradictions ! C’est la première fois dans l’histoire de notre pays que la presse dépasse vraiment les bornes. Pourquoi en est-on arrivé là ?

Tout d’abord la multiplication des média est responsable. Contrairement à ce que l’on entend ou lit le nombre d’entreprises de média a considérablement augmenté depuis cinq ans. C’est Internet qui est à l’origine des nouveaux venus.

En second lieu le traitement de l’information a bien changé. La plupart des sources des journalistes n’est pas professionnelle. Il s’agit de lambdas qui ont « filmé un truc ». La concurrence acharnée entre les média fait que ces informations sont à peine vérifiées avant d’être publiées au plus vite pour « être les premiers ».

En troisième lieu la presse écrite va très mal. Faute de lecteurs il lui faut du sensationnel pour survivre et tuer les concurrents.

En quatrième lieu la qualité journalistique peut être mise en cause. Dans les cinq dernières années une nouvelle génération de rédacteurs est apparue pour remplacer les anciens partis à la retraite. Pour ces nouveaux toute info est bonne à prendre pourvu qu ‘elle fasse parler d’eux.

Je pense sincèrement que rien de tout cela n’est bon pour l’information.


Cyril. Journaliste. Paris

SUITE CULTURE >

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    J’ai 35 ans et je suis dans le monde du travail depuis 6 ans grâce à un job de graphiste de l’autre côté de la frontière. Je fais 25 kms tous les jours pour aller travailler puisque pour l’instant je vis encore en France. Chez nous je n’ai pas trouvé de boulot malgré 2 ans de recherche quotidienne avec toutes les techniques appropriées. Pendant ces 2 années j’ai eu le temps de me retourner et de comprendre pourquoi j’étais en permanence black-boulé dans mes contacts de recherche. En fait c’est mon éducation qui est en cause. Et j’en veux particulièrement à la faillite de l’Education Nationale qui ma lésé.

Tout d’abord le monde scolaire enseignant dans lequel j’ai vécu pendant 12 ans de la primaire à la terminale. Un monde essentiellement féminin : en tout 4 profs hommes. Je vis aujourd’hui à la boîte avec des collègues qui ont 10 ans de plus. Ils ont vécu un monde scolaire enseignant moitié hommes moitié femmes et je vois de grandes différences dans leur comportement. Ils ont plus d’assurance. On en parle de temps en temps et ils comprennent.

Ensuite le contenu de l’enseignement. J’ai connu 6 réformes entre le primaire et la fin du secondaire. A chaque rentrée il fallait changer nos repères. Je n’ai jamais vraiment appris à faire une dictée, à aimer lire, à aimer savoir compter. Je n’ai eu de la part des enseignantes que des récitages de bouquins. Aucune ne m’a donné envie alors que c’est leur boulot. Je suis venu au graphisme par  hasard. Mes parents ne m’ont pas aidé parce qu’ils faisaient confiance au système.

Après le BAC j’ai fait un BTS. Ici encore c’était le même cirque. Ce qui me manquait le plus c‘était la connexion avec l’entreprise. 2 stages ridicules et inutiles m’ont fait douter de ma filière. Apprendre avec les bouquins est une erreur énorme.

Depuis je travaille chez nos voisins où je m’éclate, je vis.


Damien. Graphiste. Vallée du Rhône.



LA FAILLITE DE L’EDUCATION NATIONALE              

COMMENTAIRES


Tu fais bien de ne pas dire d’où tu viens, tu te ferais flinguer.

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Cqfd...

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Elles ne vont pas t’aimer tes ex-profs.

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Il faut avoir beaucoup de courage pour témoigner comme ça.

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Si tu t’éclates à l’étranger je trouve ça bien.

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Très beau témoignage. Tout est dit.

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