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NORMAND, EUROPEEN ET CITOYEN DU MONDE
Né dans un autre pays de l’UE et balôtté dans quatre contrées lointaines jusqu’à l’âge de mes 21 ans je sais ce que la mondialisation veut dire. Je l’ai vécue en direct et je continue à le faire dans mon métier de cadre à l’export. La particularité de ma situation est que je vis la France différemment de la plupart de mes concitoyens; J’ai la certitude de ne pas vivre dans le nombril du monde et je sais reconnaître le vrai du faux quand on me parle de la France sur l’échiquier mondial.
J’ai ainsi vu mon pays déraper de son piedestal pour devenir un petit pays, qui n’est certes pas méprisé mais qui est pris pour ce qu’il est : une puissance moyenne en mauvaise situation économique. Dans le contexte professionnel je revendique désormais l‘origine européenne en faisant l’impasse sur le made in France. Dans le contexte familial je mets en avant ma région de domicile - la Normandie - en faisant l’impasse sur la localisation France. Dans le contexte identitaire personnel je suis citoyen européen qui a bourlingué dans le monde. Depuis que comme le coq je n’ai plus les pattes dans la m… je vois mes relations internationales s’améliorer; Je ne suis plus le « donneur de leçons » au bord de la faillite. C’est triste à dire mais c’est la vérité.
Contrairement aux idées reçues - bien orientées - je suis content et même fier qu’autant de jeunes gens aillent voir ailleurs ce qui se passe. Dans tous les autres pays du monde une telle situation est vue comme un atout. Ces jeunes sont l’avenir de notre pays, ils sauront nous ôter cette suffisance qui nous gouverne quand ils reviendront. Parce qu’ils reviendront, j’en suis sûr.
Jean-Charles. Cadre. Normandie.
JEUNES : BAISSE PREOCCUPANTE DU SAVOIR
La baisse du savoir chez les jeunes des pays occidentaux me préoccupe énormément. Enseignant depuis un quart de siècle je viens de dépasser la centaine de classes d’élèves du second cycle sous ma responsabilité en maths et SVT. Voici mes observations : alors que les programmes ont peu ou pas évolué, les méthodes pédagogiques non plus - quoiqu’en disent les Ministres - plusieurs éléments sont venus perturber le savoir des élèves :
- L’ordinateur est le mal du siècle. Ce n’est pas un ancien qui dit cela mais quelqu’un qui vit au jour le jour les désagréments de la machine. Il y a à cause d’elle moins de curiosité chez les jeunes. Les bons élèves ne sont pas ceux qui savent le plus mais ceux qui savent le mieux utiliser la machine. A quoi bon apprendre puisque la machine saura toujours me donner des infos quand j’en ai besoin. Ainsi pourquoi réfléchir puisque d’autres l’ont fait avant moi et me permettent de faire du copié-collé. Je pourrai continuer ainsi.
- Le recours parental est devenu quasiment inexistant. D’une manière générale les parents d’ados ne s’intéressent pas au savoir de leur progéniture ils s’intéressent d’abord à eux-mêmes. Si bien que nous enseignants sommes devenus les seuls éducateurs et l’école est le seul lieu d’éducation.
- L’organisation de l’école, lieu physique de l’Education Nationale, a considérablement évolué pour devenir un lieu de passage, fermé le plus clair du temps. L’école n’est plus un lieu de vie ouvert en permanence à tous ceux qui veulent apprendre. La plupart de mes collègues sont sortis de l’établissement avant leurs élèves. Je ne les blâme pas : rien ou personne ne les incite à y rester.
- L’école et l’Education Nationale en général sont mal considérées. A force de taper dessus les Politiques en ont fait un lieu décrié. Pas étonnant que la plupart des élèves ne rêvent que d’une chose : l’heure de la sortie.
Alain. Enseignant. Lyon.
COMMENTAIRES
C’est clair et concis.
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C’est bien beau de le dire mais sortir dans la rue n’apportera rien, le gâteau est trop juteux.
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Le métier d’agent immobilier est mort et enterré.
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Complètement d’accord.
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Il serait bon de rappeler que certains ont fait leur beurre en vendant des biens très cher.
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Avez-vous l’impression que l’habitat a déjà été bien géré par l’Etat en France ?
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Pour que ce soit autant le cirque il faut bien que certains y trouvent leur compte.
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Pitoyable...
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A chaque fois que l’on parle de l’immobilier dans ce pays il y a des milliers d’oreilles qui se dressent et peu après des centaines de bouches s’ouvrent pour que les oreilles se ferment. Alors tant pis pour les oreilles et les bouches je parle. Nous venons de vivre les vingt années les plus surréalistes de l’immobilier. En quelques mots : des prix déments, des acteurs paranoïaques, un gouvernement complice, des millions de citoyens grugés.
Des prix déments, difficile de dire autrement. En vingt ans les prix moyens ont augmenté de 60%. Ne parlons pas des prix de la construction qui ont explosé alors que les matériaux utilisés sont de moins en moins durables. Le prétexte a été ce sulfureux Développement Durable. Du grand « foutage de gueule ».
Des acteurs parano. Avec en tête les agents immobiliers dont les officines se sont multipliées. Pendant que les investissements privés se ruaient sur la pierre puisque les banquiers faisaient n’importe quoi avec leurs produits bancaires.
Un gouvernement complice. Ceci vaut pour tous ceux qui se sont succédés. Favorisant l’accession tout en alourdissant les charges. Pénalisant les successions tout en réduisant les taux d’épargne. Fermant les yeux sur les impôts territoriaux tout en augmentant les impôts sur le revenu.
Au total des millions d’individus ont vu le montant des factures exploser de partout. Se loger aujourd’hui, quelque soit sa forme, est un luxe. A l’origine certaine du blues qui nous « habite ».
Marcel. Retraité. Alençon.
COMMENTAIRES
C’est l’impression que j’ai eue en allant en Turquie l’été dernier.
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Moi aussi je tire mon chapeau à tous ces jeunes qui osent s’en aller.
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Je suis sur le départ et je ne regrette rien.
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Il faut arrêter de nous prendre pour des traîtres. Si on s’en va c’est parce que nous n’avons plus rien à faire ici.
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Je viens d’apprendre que 15% des jeunes diplômés s’en vont. Cela ne me choque pas. Ils ont raison.
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Partez c’est pour votre bien que je dis ça.
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Vous apprendrez plus rapidement la vie en allant ailleurs et vous serez meilleurs en revenant.
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Je n’ai pas du tout aimé le ton de remontrance et de défi qu’ont eu certains ministres envers les jeunes qui s’en vont ou veulent partir.
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COMMENTAIRES
Enseignant moi-aussi je ne partage pas l’avis d’Alain. Nous sommes simple-ment dans une nouvelle époque du chacun pour soi.
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Je ne suis pas enseignant mais je vois les choses de la même manière.
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L’Education Nationale ne fait plus son boulot depuis longtemps. C’est la faute à l’Etat et à personne d’autre.
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C’est le socle de notre Société et il est très mal en point.
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Pour moi quand on parle faillite ça commence là.
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Un ex-enseignant ne peut que se prendre la tête entre les mains en voyant la situation d’aujourd’hui.
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suite
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Les événements tragiques du mois de janvier à Paris m’ont fortement perturbée pendant quinze jours. Comme tout le monde j’ai suivi les infos au jour le jour - à la TV surtout M6 et à la radio sur Europe 1 -. J’ai vu que cela me perturbait dans mon travail - de bureau - alors je me suis ressaisie et j’ai essayé de comprendre pourquoi j’étais autant affectée.
C’est en parlant de tout ça avec mon gendre, médecin, que j’ai pu enfin comprendre la situation. En fait je me suis laissée entraîner par des médias à la recherche du sensationnel, donnant des informations contredites une heure après, utilisant des informations à la limite de la psychanalyse. J’ai donc acheté trois journaux différents le même jour - le mercredi 14 janvier - et j’ai lu les reportages concernant le drame les uns après les autres. Cela a été pour moi la confirmation que l’on se foutait de moi et des citoyens en général.
D’un côté je retrouvais dans les journaux les mêmes moyens de langage qui tendaient à me victimiser, comme à la TV et à la radio. De l’autre j’ai compris à force de comprendre que tout le monde mentait pour couvrir trente ou quarante ans d’erreurs de l’administration française. Tout d’un coup on était en guerre alors qu’en réalité depuis de nombreuses années l’administration avait armé les meurtriers.
Quand j’ai compris tout cela j’ai envoyé promener tous les médias : fermé la TV et la radio. Ce qui m’écoeure le plus c’est qu’autour de moi beaucoup de gens continuent à être perturbés parce qu’ils ont vu dans les médias en janvier. Et je n’ai pas la force de leur expliquer qu’ils doivent se ressaisir.
J’espère que j’ai été assez claire dans tout ceci pour que ça aide certaines personnes.
Violette. Employée de bureau. Clichy.
COMMENTAIRES
Ca me fait plaisir de lire quelqu’un qui pense comme moi.
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Je trouve que Violette exagère.
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J’ajouterais : je reprends ce que j’avais lu le lendemain du 7 sur Twitter. C’était bien un Charliegate…
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C’est un texte qui va faire beaucoup parler.
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Merci Violette pour ce témoignage.
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On s’est tous bien fait avoir…
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Cette récupération est surréaliste et doit être sanctionnée.
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On n’a pas fini d’en parler de cette affaire de récup.
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Et on n’a pas fini de se le coltiner.
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Pour moi le plus grand scandale de la décennie.
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Une mise en scène soixante-huitarde.
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Où quand on prend le peuple pour un con.
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Cette affaire est un scandale d’état.
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CHARLIE M’A PAS TUER