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ResoSoce est un vrai réseau social. Ceux qui s’expriment ici et ceux qui consultent cette expression vivent la même passion pour la liberté de parole. Puisque nous ne sommes pas tous amis nous n’avons pas besoin de nous co-opter et de nous mentir. Puisque notre vie privée n’intéresse que nous-mêmes nous n’avons pas à l’étaler sur les écrans. Nous prenons la parole simplement…
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COMMENTAIRES
On sait ça depuis longtemps mais c’est bien de l’écrire.
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Tout le monde est complice de l’Etat au distributeur en passant par le fabricant et son sous-traitant.
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En solutionnant ce problème on pourrait diviser par deux le volume de déchets qui nous encombrent.
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Je le dis depuis longtemps.
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Génial ce texte.
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DE L’OBSOLESCENCE DES SECHE-LINGES
Récemment encore, confrontée à un sèche-linge récalcitrant acheté il y a douze mois, je me suis prise la tête avec un vendeur de chez Leclerc qui ne voulait rien entendre de ma volonté de trouver une solution. Juriste de formation je n’ai pas accepté le verdict du vendeur et ai décidé d’aller voir du côté du droit comment je pourrais m’en sortir.
J’ai extrait les textes de loi et leurs jurisprudences et les ai moulinés avec les conditions générales de vente du dit distributeur et de plusieurs autres. Au total 72 heures de travail pour aboutir à un résultat négatif. Ne cherchez pas : nous autres consommateurs sommes dans tous les cas les victimes du marché. D’un côté les textes officiels ne nous protègent guère et sont opposables très facilement. D’un autre côté les conditions générales de vente des distributeurs, qui tiennent lieu de contrat bi-latéral, nous interdisent toute intervention et toute procédure.
Cette activité paperassique m’a permis de comprendre la stratégie d’obsolescence des constructeurs. En introduisant des clés de fiabilité dans leurs productions ils réduisent la vie et l’usage de leurs produits. Je dis cela parce que j’ai poursuivi mes investigations en amont jusqu’à être écoeurée parce que j’ai découvert. Je ne veux pas généraliser cet état à l’ensemble de la production manufacturière mais j’ai installé le doute dans ma tête.
La technique n’étant pas mon métier je m’en tiens à ce que je connais : le droit. Et là je peux vous dire qu’il suffirait d’une législation bien ficelée pour que cette obsolescence que nous détestons tant disparaisse facilement
Amélie. Avocate. Valenciennes.
Dans notre Société en déliquescence il est un sujet auquel je suis très attaché c’est la guerre du goût. Je suis restaurateur et cuisinier de surcroit c’est dire si le goût a pour moi de l’importance. En 25 ans de métier j’en ai vu des choses se passer et la qualité des aliments est éloquente à ce point de vue. Grosso modo on a évolué de produits pour moitié très sains et pour moitié toxiques à des produits globalement toxiques. L’approvisionnement est devenu le nerf de la guerre pour nous cuisiniers.
Il y a 25 ans mon approvisionnement allait de produits semi-industriels à des produits frais venant de grossistes locaux. Tout en faisant la part des choses je pouvais combiner les deux et élaborer en toute confiance mes recettes habituelles. Peu à peu les produits industriels ont évolué jusqu’à changer le goût. Les crèmes, mes bases de sauces, mes jus, etc ont pris du plomb dans l’aile. Je me suis alors orienté vers des artisans spécialistes, explosant au passage les coûts d’achat. Les produits frais également ont perdu leur saveur. Surtout les légumes. Nous avons commencé dans les années 2000 à tester chimiquement – la composition – par échantillonnage les produits achetés. J’ai été obligé d’abandonner certaines recettes parce que je ne trouvais plus ce dont j’avais besoin pour les réaliser. Nous nous sommes mis à fabriquer nos bases en sélectionnant les ingrédients de manière sévère. Le problème a été que nous n’avons pas pu fidéliser nos fournisseurs parce que leurs produits changeaient tout le temps.
Aujourd’hui la sélection de notre matière première représente près de 50% du temps passé dans l’activité cuisine. Nous testons en permanence des nouveaux produits et nous n’hésitons pas à en faire venir de l’étranger. Aucune recette de 1990 n’existe de nos jours. Parce qu’elles sont impossibles à réaliser avec les matières premières proposées. Nous faisons évoluer la carte 2 fois par an et nous sommes sortis définitivement des spécialités régionales en 2009.
A méditer par tous les clients.
Jean-Paul. Cuisinier. En Bourgogne.
COMMENTAIRES
J’avais bien compris que c’était difficile pour les restaurateurs mais pas à ce point.
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Parce que tout ça fonctionne en lobby je pense que Jean-Paul va se faire allumer.
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Je suis à l’école pour faire cuisinier. Je vois maintenant certaines choses autrement.
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Quand je vois mes frères de labeur faire l’actualité en plein été alors que la France musarde sur les plages je suis fière et triste à la fois. Nous paysans, également appelés agriculteurs par les gens des villes, nous sommes en fin de cycle. Nous avons aimé notre métier par amour pour nos parents. Nous avons profité financièrement de la France des belles années quand l’agro-alimentaire était notre pétrole. Nous avons su exploiter l’Europe avec la PAC. Nous avons réussi à être les jardiniers de la campagne qui se désertifie. Puis en quelques années nous sommes devenus les parias d’une France urbanisée, balkanisée par les Chinois et tombée au rang de seconde zone. Aujourd’hui nous nourrissons les coopératives, nous enrichissons les industriels et les distributeurs et nous sommes mis à dos la population. Quelle que soit notre culture nous sommes devenus des mendiants et des assistés.
Pour tous les citoyens nous sommes les serfs de la malbouffe qui se plaignent tout le temps surtout quand celui-ci est mauvais. Nous sommes perçus comme incultes et donc manipulés par un syndicat moribond aux ordres de l’Etat. Nous nous rebellons souvent dès que les quelques riches qui nous dirigent syndicalement ont besoin de plus de subventions pour nous écraser davantage. Nous sommes les rois de la chimie dans un monde qui essaie de s’émanciper du tout industriel. Nous maltraitons nos animaux parce que nous n’avons pas de savoir-vivre et que nous pensons constamment au rendement. La liste de nos défauts est longue et s’allonge chaque jour.
Alors écoutez ceci : on vous ment parce qu’en fait nous sommes les otages de la politique politicienne. Celle-ci a décidé ce que nous sommes et nous avons fermé notre g…Nous en sommes là parce que nos responsables professionnels sont des carriéristes. Parce que nous sommes noyés sous des océans de normes et quotas absurdes au service de la cause politicienne. Parce que les charges administratives qui pèsent sur notre dos sont insurmontables pour des gens normaux. Nous sommes condamnés parce qu’il faut que nous soyons les derniers héros de Zola que l’on manipule pour des besoins politiques. Adieu donc à jamais…
Marie L. Paysanne. Quelque part dans l’Ouest.
COMMENTAIRES
Très émouvant.
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Pourquoi est-ce qu’il ne se passe rien ?
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J’ai bien aimé parce que Marie parle pour sa corporation et en même temps contre ce que celle-ci est devenue.
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A faire paraître en première page des grands titres.
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C’est poignant.
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Très touchant.
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Je ne voyais pas les choses comme cela.
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Texte à déposer sur le bureau de l’Elysée.
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J’ai compris beaucoup de choses.
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C’est cohérent et je n’y avais jamais pensé comme ça.
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Depuis l’ouverture du Réseau je suis venue 11 fois lire les textes et dissertations proposés par les rédacteurs amateurs et les commentateurs. Il en ressort à la fois une profonde grogne et une grande sinistrose. J’aime bien parce que c’est de la contestation et qu’il en faut pour que la Société avance. Ceci dit je n’ai pas la même vision que vous de ce que peut devenir notre pays. La faillite dont vous parlez est bien réelle mais vous semblez ne pas vous rendre compte de notre environnement……
OK notre pays est petit mais assimilez bien le fait qu’il est encore plus petit que ça ; pendant que des pingouins nous faisaient croire que nous étions le nombril du monde celui-ci a changé au point que nous sommes devenus un pet de chiot dans l’univers. Nous n’avons aucun pouvoir aucun sur le reste du monde. Au contraire nous sommes à la merci d’une grande partie de celui-ci. Notre destin est tout tracé : dans un avenir proche nous serons sous contrôle. Nous deviendrons la succursale d’une ou plusieurs puissances. Je ne parle ici de guerre ou d’occupation, non de réelle sous-traitance. Il nous reste encore quelques industries, notre agriculture peut encore servir et le tertiaire est notre credo depuis 30 ans. De quoi intéresser des super-puissants bourrés de fric…
Pourquoi nous me direz-vous ? Parce que nous sommes arrivés à un stade de fin de cycle qui nous place en position privilégiée pour être bouffés. Et par rapport aux concurrents nous avons la particularité d’être pas unis et pas solidaires. Nous politiques ont tout fait pour nous diviser afin de protéger leurs affaires.
Sur ce : bonnes vacances.
Alain. Informaticien. Paris.
COMMENTAIRES
J’y ai souvent pensé mais je n’en parle jamais. Merci.
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Moi aussi je crois qu’on va finir par être colonisés. Déjà les coups du Qatar m’ont dérangé.
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Je n’y avais pas pensé mais c’est plausible.
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C’est un scénario possible.
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D’accord et ça sent le roussi.
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Je vois que je ne suis pas le seul…
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Ce serait un truc de dingue.
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Envisageable.
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